Un jeune homme est dans sa chambre, il dort. Il se réveille et sort de sa chambre.
Jeune homme : Maman ? Papa ?
Il découvre alors un homme, son père, par terre, mort.
Jeune homme : Maman !Maman ?
Il la cherche dans la maison puis va vers la salle de bain.
Jeune homme : Maman ! Maman, ouvre la porte ! Maman !
Femme : Qu'est-ce qu'il y a, Norman ?
Norman : C'est papa. Il est... dépêche-toi !
Il court vers la cave et la mère le suit plus doucement :
Norman : Papa ? Papa ? Papa ? Papa...
Femme : Norman...Norman ? Norman. Chéri, je suis tellement désolée.
Norman : Papa.
Mère et fils roulent dans la voiture
Norma : C'est le moment où tu dis : « Mère, c'est beau, he suis tellement content qu'on aménage ici. Tu es très intelligente pour y avoir pensé.
Norman : Mère, c'est très beau. Je suis tellement contente que tu me fasses aménager ici. Tu es très intelligente pour me forcer à faire des choses où je n'ai pas mon mot à dire.
Norma : Tu es con.
Ils rigolent. La voiture s’arrêtent et Norma sort de la voiture :
Norma : Pas de coup d’œil ! Garde-les fermés. Pas encore. Ouvre tes yeux. Qu'est-ce que tu en penses ?
Ils sont devant un motel.
Norman : C'est de la folie, maman.
Norma : Ce n'est pas fou. Pas du tout. On va gérer cet endroit. On possède un motel, Norman Bates. Viens. Je veux te montrer la maison.
Ils entrent dans la maison.
Norma : J'ai tout acheté, la maison et le motel, à une saisie. Et tout est venu avec.
Norman : Super.
Norma : Tu ne peux plus acheter des meubles comme ça maintenant. Tu dois imaginer cette pièce sans toutes ces saletés à l'intérieur. Très simple, un mobilier élégant, un espace ouvert, de la lumière. Des draps en lin, des pivoines. Cet endroit est magnifique. Allez. Je veux te montrer l'étage.
Ils montent à l’étage.
Norman : Qu'est-ce qu'il y a ici ? Ma chambre ?
Norma : Non, je t'ai là-bas, plus proche de moi. Ceci, est ta chambre. (Ils vont jusqu’à une autre chambre). Et celle-ci, est la mienne. Norman, on a traversé beaucoup de choses. C'est notre chance de recommencer à zéro.
Norman : Peut-être que certaines personnes n'arrivent pas à recommencer à zéro.
Norma : Peut-être qu'ils partent à un nouvel endroit. Ils arrivent à recommencer à zéro, mais ils doivent essayer.
Norman : Ouais ?
Norma : Norman, je t'en prie, pour moi. Tout ira bien. Tu verras.
Le soir, Norman monte les valises et regarde sa mère à travers la fenêtre.
Le lendemain, il attend à l’arrêt de bus quand des filles l’accostent :
Fille n°1 : Tu es nouveau. Quel est ton nom ?
Norman : Norman Bates.
Fille n°2 : Quand avez-vous emménagé ici, Norman Bates ?
Norman : La nuit dernière.
Fille n°1 : Où ? Quelle maison ?
Norman : La maison au motel.
Fille n°3 : Donc vous avez acheté le motel ?
Fille n°4 : Est-ce que vous vivez vraiment ici, ou vous squattez juste la propriété ?
Norman : On ne squatte pas.
Fille n°2 : Est-ce que tu as des frères ?
Norman : Un grand frère. Mais il ne vit pas ici. Juste moi et ma mère.
Fille n°1 : Tu as une petite-amie ?
Norman : Non.
Une voiture arrive et s’arrête :
Fille n°5 : Ça vous dit une ballade ?
Fille n°1 : Oh, mon Dieu ! Tu l'as ! C'est fantastique ! -Allez. Viens avec nous. Allez. (Ils montent en voiture et elle se met sur Norman) Je suis trop lourde ?
Norman : Tu es bien.
Fille n°1 (Elle prend un selfie avec le téléphone de Norman et entre son numéro) : Bradley Martin. Si tu as des questions à l'école, appelle-moi.
Norman : Merci.
La voiture part.
Au motel, Norma coupe la viande quand le téléphone sonne. C’est Dylan.
Norma : Salut, Dylan.
Dylan : Merci de me dire que tu as déménagé, maman.
Norma : Je suis à peu près sûre que la dernière fois qu'on a parlé, tu m'as dit "laisse tomber, salope". Désolée, je l'ai pris personnellement.
Dylan : Quoi, donc tu penses que c'est normal de ne pas dire à ton propre fils que tu as déménagé ? Et si j'étais blessé ? Et si j'étais à l'hôpital ? Et si j'avais besoin de toi ?
Norma : Es-tu blessé ? Es-tu à l'hôpital ?
Dylan : J'ai besoin d'un peu d'argent. Mon travail tombe en miettes. Allô ? Norma ? Allô ?
Norma raccroche.
A l’école,
Miss Watson : Donc je veux juste que vous pensez à la poésie ce soir. Qu'est-ce que cela signifie ? Pourquoi est-ce intemporel ? Pourquoi y-a-t-il du pouvoir dans les mots arrangés en rythme et structures ? (La cloche sonne) Soyez prêts pour parler demain. Norman, je peux te parler une minute ?
Norman : Bien sûr.
Miss Watson : Je serai ta conseillère ici. Et j'étais juste en train de regarder ton dossier scolaire et... Tes résultats d'évaluations sont… vraiment impressionnants. Mais tes notes ne correspondent pas avec. C'est bizarre. Qu'est-ce que tu penses que c'est, Norman ?
Norman : On déménage souvent.
Miss Watson : Oui, je vois ça. Tu as été dans cinq écoles différentes. Est-ce que tout va bien à la maison ?
Norman : Ma mère est juste un peu... impulsive. Elle a toutes ses idées à propos de ces choses, et alors on déménage et recommence tout...ce qui est bien.
Miss Watson : Tu sais, je pense que ce serait une bonne idée, maintenant que tu es ici, d'essayer de t'intégrer. Tu sais, participer, peut-être rejoindre une équipe de sport ?
Norman : Je ne pratique pas vraiment de sport. Ma mère ne les a jamais vraiment aimés.
Miss Watson : Qu'est-ce que tu penses de la course ? Tu ressembles à un coureur. Tu ne fais jamais de course ?
Norman : Pas en tant que sport, non.
Miss Watson : Les essais de l'équipe sont aujourd'hui. Pourquoi n'irais-tu pas parler au coach Carpenter après les cours ? Je lui dirais que tu viendras. Norman, je...Je vois que tu as perdu ton père récemment. Je sais combien ça doit être dur. Alors s'il te plait sache que tu peux venir me voir si tu as des problèmes ou des questions à propos de quoi que ce soit, parce que je suis là pour toi. D'accord ?
Norman : Je dois y aller maintenant.
Au manoir, Norman arrive tard chez lui.
Norman : Le dîner sent bon, maman.
Norma : Je t'attendais.
Norman : Je suis resté après les cours pour essayer de rejoindre l'équipe de course.
Norma : L'équipe de course ?
Norman : Ouais, c'était l'idée de Mlle Watson, je...
Norma : Qui est Mlle Watson ?
Norman : Mon professeur d'histoire des arts. Mais ouais, elle a pensé que ce serait une bonne idée pour moi de participer à l'école. Que se serait bien pour moi. J'ai besoin de toi pour signer cette permission parentale, quand même.
Norma : Chéri, c'est, comme, tous les jours après l'école, et les compétitions le samedi ? On vient d'acheter un motel. Je veux dire, comme veux-tu que je prenne tout en main et gère sans ton aide ? Je veux dire, tu me mets dans une dure position là.
Norman : Maman, ça va. Je ne suis pas obligé de le faire.
Norma : Non, je ne vais pas être la mère qui dit à son enfant qu'il ne peut pas être dans l'équipe de course. Ça va. C'est bon. Je vais juste tout faire moi-même, comme je le fais toujours.
Norman : Maman, allez, assieds-toi. Mangeons le dîner.
Norma : Tu sais, Norman, j'ai passé la journée... à faire tout ça. Tu sais, j'ai juste.. ; Laisse tomber, je n'ai pas faim. Ça va. Tu sais, cela ne compte pas. Je dois aller faire des courses. Mange ton dîner.
Norman : Mère !
Le lendemain, Norman frappe un tapis pour enlever la poussière quand un homme arrive :
Homme : Norman Bates ?
Norman : Oui ?
Homme : Je viens d'aménager il y a quelques nuits. Est-ce que tu aimes ?
Norman : Ouais, c'est bien pour l'instant.
Homme : Tu vis ici avec ta mère ?
Norman : Ouais. Ouais, vous la connaissez ?
Homme : J'en ai entendu parler.
Norman : Vous voulez que j'aille la chercher ?
Homme : Tu as 17 ans. Tu viens d'Arizona et ton père est mort.
Norman : Ouais, laissez-moi aller voir ma mère.
Homme : C'est juste vous deux. Qu'est-ce que tu connais à la gérance d'un motel ? Car tu ressembles à un petit enfant pour moi. Je ne pense pas que tu puisses gérer quelque chose.
Norma : Est-ce que je peux vous aider ?
Homme : Je pense que c'est vous qui avez besoin d'aide.
Norma : Vraiment ? Comment ?
Homme : Je suis Keith Summers. Summers ! C'est la propriété de ma famille. Mon arrière-arrière grand-père a construit cette maison en 1912, et mon grand-père a construit ce motel dans les années 50. Et c'est le tapis de ma grand-mère ! Cette propriété a été dans ma famille pendant plus d'un siècle.
Norma : Je suis sure que c'était difficile pour vous de la céder à la banque, et je suis vraiment désolée, mais, euh... C'est à nous, maintenant.
Keith Summers : Je connais tout de cet endroit. Chaque coin et fissure. Chaque sale secret. Tu ne sais pas comment cet endroit marche. Cette ville ? Tu ne sais rien de cette ville. Qu'est-ce qui vous fait penser que vous pouvez gérer cet endroit seule ?
Norma : Parce que je le peux. Maintenant barrez-vous de ma propriété. Et si je vous revois encore ici j'appellerai la police, ou je vous tirerai dessus moi-même.
Keith Summers : Vous allez appeler la police ?
Norma : Rentre, rentre !
Keith Summers : Allez-y, appelez la police. Je pêche avec la moitié d'entre eux. J'ai grandi ici. C'est ma maison ! Donc vous allez appelez les flics pour moi ? Allez-y, appelez les !
Keith Summers s’en va.
Norman : Tu penses que tu devais lui dire tous ces trucs ?
Norma : C'est juste un pathétique, plouc loser alcoolo, chéri. Il ne va plus nous ennuyer.
Le soir, Norma écoute la musique et est au téléphone :
Norma : La dernière fois que la toiture a été refaite était dans les années 50. Écoutez, je ne veux pas attendre jusqu'au siècle prochain pour avoir cette estimation, donc si vous me reportez encore, j'irai juste ailleurs, ok ?
On sonne à la porte. Norma va ouvrir ; C’est Bradley et ses amies.
Bradley : Salut, vous êtes Mme Bates ?
Norma : C'est moi.
Bradley : Je suis Bradley Martin. Oh, nous sommes des amies de Norman de l'école et nous allons à la bibliothèque, et nous nous demandions s'il voulait venir étudier avec nous.
Norman : Hey.
Bradley : Hey, Norman.
Norma : Je suis sure qu'il adorerait y aller, mais nous sommes au milieu de plein de choses. Nous avons toujours du déballage à faire.
Bradley : Je comprends tout à fait.
Fille n°2 : J'aime bien votre maison. Elle est si cool.
Norma : Merci. Il y a... Nous avons beaucoup de travaux à faire, mais elle a du potentiel.
Norman : Eh bien, peut-être que je pourrais...
Norma : Non, Norman, pas ce soir. Non, ce n'est pas une bonne idée, non. Une autre fois.
Bradley : Ne vous inquiétez pas. C'était sympa de vous rencontrer, Mme Bates.
Norma : Ravie de vous rencontrer aussi. Merci d'être passées.
Bradley : Ravie de vous avoir rencontrée. Bonne nuit, Norman.
Fille : A plus, Norman.
Norman : A plus. [Ils rentrent et les filles partent] Comment as-tu pu faire ça ? Tu ne m'as même pas laissé répondre.
Norma : Bien, il n'y avait pas lieu de répondre car je sais que tu aurais dit " oui ", et je savais que j'aurais à dire " non ".
Norman : J'aurais pu y aller, maman.
Norma : Tu peux y aller une autre fois, quand nous serons installés.
Norman : C'est toujours comme ça avec toi : " Plus tard ". " Une autre fois ". Quand, maman ? Tu as dit que tu voulais que j'ai une vie ici... c'est comme ça que tu en as une ! Tu rencontres des amis, tu laisses d'autres personnes entrer dans ta vie !
Norma : Des amis ?
Norman : Ouais, elle est jolie. Peut-être qu'elle m'aime bien. J'ai 17 ans !
Norma : Norman, tu ne les connais même pas ! Tu dois être un peu prudent.
Norman : Pourquoi je dois être prudent ?
Norma : Norman, ne t'énerves pas sur moi ! Je fais juste attention à toi.
Norman : Eh bien, peut-être que tu ferais mieux de rester là pour le reste de la soirée alors !
Norman monte dans sa chambre et s’énerve.
Norman : Je crains.
Il envoie alors un message à Bradley pour lui dire de l’attendre et fait le mur en prenant ses bouquins.
Bradley : Oh, mon Dieu, t'es trop mignon. Tu as vraiment pensé qu'on allait étudier.
A la soirée, Norman se retrouve tout seul et regarde Bradley au loin ; elle se retourne et vient le voir.
Bradley : Ces pouffiasses débiles te laissent ici tout seul ?
Norman : Non, c'est bon. Il y a beaucoup à regarder.
Bradley : C'est une réplique ? Tu ne ressembles pas à un gars qui aurait des répliques.
Norman : Non, j'ai... Je veux dire, c'est vrai. Il y a beaucoup à regarder. Ce n'était pas une réplique.
Bradley : Tu es différent, n'est-ce pas ?
Norman : Je ne sais pas, peut-être. Je pense que les gens différents ne savent pas qu'ils sont différents parce qu'ils n'ont rien à quoi comparer.
Bradley : Tu es différent.
Norman : Qu'est-ce qui est différent en moi ?
Bradley : Je ne sais pas, c'est juste... un sentiment que j'ai. Tu es comme... un lac magnifique, profond, tranquille au milieu d'un monde concret.
Norman : Je le suis ? C'est... un plutôt bizarre.
Bradley : Tu es plutôt bizarre. Dans le bon sens.
Ils se rapprochent comme pour s’embrasser quand un garçon arrive.
Richard : Hey, Brad, sais-tu qui s'occupe des poubelles ici ?
Bradley : Oh, hey, Richard. As tu fini ta présentation ? Richard devait faire une présentation sur le théâtre du Globe de Shakespeare pour son cours de littérature dramatique Je veux dire, sérieusement, où on est là ?
Richard : Oui je l'ai terminée, et en fait elle déchire.
Bradley : Richard, voici Norman. Il est nouveau à l'école.
Richard : Hey. Bébé, Jones vient juste d'arriver. Allons lui dire bonjour, d'accord ?
Bradley : Ok. Tu veux venir ?
Norman : Oh, non, non, non. Ça... ça va.
Bradley : Tu es sûr ?
Norman : Ouais.
Au manoir, Norma fait la vaisselle quand elle entend du bruit : c’est Keith Summers.
Keith Summers : Cette maison... Cette maison est la mienne. Et tout dans cette maison est à moi.
Keith et Norma se battent, Norma appelle Norman à l’aide ; Keith viole Norma ; Norman arrive alors.
Norman : Maman ?
Norman assomme Keith
Norma : Norman, les menottes. Regarde s'il a une clé. Vite, vite ! Donne-la-moi. Donne-la-moi, donne-la-moi !
Norman : Maman, ton bras.
Norma : Prends le kit d'urgence. Dans le meuble de la salle de bain.
Alors que Norman est parti, Keith se réveille :
Keith Summers : Tu as aimé ça.
Furieuse, Norma lui saute dessus et le poignarde plusieurs fois.
Norman : Mère ! On doit appeler le 911.
Norma : On n’appelle pas le 911. On ne le fait pas.
Norman : Maman, il t'a attaquée. C'était de la légitime défense. C'était de la légitime défense, n'est-ce-pas ?
Norma : Norman, peu importe, cela deviendra public. Et se sera dans tous les journaux. Tout le monde en ville le saura. Qui va réserver une chambre dans un motel viol/meurtre ? Ça nous ruinera ! Ça fera de moi une risée. Tu sais, on est venus ici pour recommencer. On est venus ici pour recommencer ! Je recommence ! Et où diable étais-tu, Norman ?
Norman : J'étais en haut.
Norma : Non, tu n'y étais pas ! Tu n'étais pas en haut. Si tu avais été en haut, tu serais descendu, et tu m'aurais aidée. Donc où étais-tu ?
Norman : Je me suis faufilé hors de ma chambre et je suis allé à une fête. Maman, je pensais, je, j'allais étudier avec elles, mais elles m'ont emmené à une fête. Je ne savais pas. C'est pas le plus important là. Il y a... il y a un homme mort sur le sol, il y a une marre de sang ! Qu'est-ce qu'on est supposés faire, nettoyer ça avec serviettes en papier et un spray nettoyant ? Je ne pense pas. Par tous les cieux, mère, nous sommes complètement foutus ! Qu'est-ce que tu fais ? On ne sait pas ce qu'on fait !
Norma : - Norman ? Norman.
Norman : On ne sait juste pas ce qu'on fait !
Norma : Calme-toi. Ça va aller. Ça va aller. C'est bon. Écoute, ça va bien se passer. Ça va aller. Voilà ce que nous allons faire... Ok, on va prendre tous les draps de chaque chambre du motel, et on va les utiliser pour éponger tout ça. On va enrouler le corps dans une des couettes, et on le mettra dans un... dans une des baignoires des chambres du motel jusqu'à... jusqu'à ce que je sache quoi faire avec demain. Norman, je suis désolée. Je suis désolée que ce sac à merde m'ait violée, ok ? Mais voilà où on en est, et voilà où j'en suis, et il ne va pas gagner celle là.
Plus tard, ils sont en train de laver le sol :
Norma : Va te laver un peu. Mets tes vêtements ensanglantés à la poubelle.
Ils descendent ensuite le corps au motel.
Norman : Maman, es-tu sure que nous ne devrions pas demander de l'aide ?
Norma : Personne ne va jamais nous aider, Norman. Personne ne nous a jamais aidé. Ne va pas si vite. Je peux pas marcher si vite à l'envers.
Norman : C'est lourd !
A l’entrée de la chambre, Norman fait tomber le corps.
Norma : Norman !
Norman : Comment peut-il y avoir toujours autant de sang ?
Norma : Mets le dans la baignoire d'abord, puis nous résoudrons tout le reste. Enlève-le! Enlève-le.
Norman : Un...deux...trois. Maman, qu'est-ce qu'on va faire ?
Norma : On va s'occuper du tapis. On va devoir arracher la moquette entière
Norman : Ce soir ? Il est déjà minuit.
Norma : Et pas seulement celle là, on va devoir arracher de la 4 à la 7. Elles ont toutes la même moquette. Donc comme ça, si ce taré est porté disparu, que quelqu'un vient, commence à nous poser des questions, tu sais, rien ne sera hors du commun ici. Nous faisons juste... quelques rénovations, tu sais ? Nous refaisons la moquette.
Norman : Comment diable arrache-t-on la moquette ?
Norma met la moquette dans la voiture tandis que Norman enlève celle d’une autre chambre. Il découvre alors un carnet. Pendant ce temps, Norma voit une voiture de police arrivée de sa chambre de motel. D’abord apeurée, elle finit par sortir.
Norma : Bonsoir, messieurs. J'allais vous dire que nous ne sommes pas encore ouvert, mais... On ne dirait pas que vous cherchez une chambre. Je suis Norma Bates. Nous avons emménagé il y a quelques jours.
Policier n°1 : Non, m'dame. Non, je cherche pas de chambre. Chef adjoint Zack Shelby. Voici le Sherif Alex Romero.
Romero : Nous voulions juste nous assurer que tout allait bien ici. Nous ne savions pas que quelqu'un avait déjà emménagé.
Norma : C'est gentil de votre part. Oui, tout va bien. Oui, mon fils et moi sommes juste en train d'enlever la moquette. Nous la remplaçons. On réactualise juste. Dieu sait que ça en a besoin...
Romero : Vous avez un fils ?
Norma : Ouais, mon fils, Norman. Il a 17 ans.
Romero : Norma et Norman.
Norma : Ouais.
Romero : C'est...inhabituel.
Norma : Les garçons prennent le prénom de leur père tout le temps.
Romero : Vous savez, il est presque 2h du matin. Votre fils a école demain. Vous pensez vraiment que c'est une bonne idée de...
Norma : Je ne savais pas du tout qu'il était si tard. Mais merci de me le faire savoir. Je vais aller fermer boutique.
Romero : Qu'est-ce qui est arrivé à votre main?
Norma : J'ai juste-- Je me suis égratignée avec... Je coupais le tapis, et ça a... Ce n'est rien. C'est une coupure. C'était un plaisir de vous rencontrer. Merci.
Romero : Mme Bates, vous...
Norma : Oui, sheriff ?
Romero : Ça ne vous dérangerait pas qu'on jette un coup d’œil à l'intérieur ?
Norma : Non, non, pas du tout. Venez.
Romero entre dans une chambre et voit Norman :
Norman : Bonsoir.
Norma : C'est le Sheriff Romero et l'adjoint Shelby. Ils ont vu les lumières allumées et ont été assez gentil pour venir vérifier.
Norman : Merci. C'est extrêmement gentil de votre part. Tout va bien ici. Sauf pour cette moquette.
Norma : Sheriff Romero voulait... Et bien, vous vouliez voir ce que l'on fait J'imagine que vous vous intéressez à la décoration
Romero : Je ne dirais pas ça comme ça.
Norma : C'est vraiment un homme rare. Je vous le dis, rien n'ennuyait plus mon dernier mari puisse-t-il reposer en paix.
Shelby : Vous êtes veuve. Je suis désolé.
Norma : Oui. Il y a 6 mois. Nous essayons de nous y habituer.
Romero : Puis-je utiliser votre salle de bain ?
Norma : Cette salle de bain ?
Romero : Oui.
Norma : Cette salle de bain est cassée.
Romero : Qu'est-ce qui cloche ?
Norma : Ça ne s'évacue pas.
Romero : Toutes ces toilettes font ça. J'ai dit à Summers qu'il devait les remplacer il y 10 ans. Vous devez secouer la chasse. J'y jetterai un œil.
Shelby : Belle nuit, hein ? D'où venez-vous les gars ?
Norma : Nous venons de l'Arizona. Juste en dehors de Scottsdale.
Shelby : Non, je connais l'Arizona. J'y suis allé une fois. Oui, l'air là-bas, c'était.. c'était comme nulle part ailleurs où j'ai pu aller
Norman : L'air ici est sympa aussi la nuit.
Norma : Ça l'est.
Romero (sort enfin des toilettes): Vous devez juste la secouer.
Radio des policiers : Unité un, il y a eu une collision de véhicules, blessures multiples, à Ocean and Sea Bluff.
Romero : Mettez le petit au lit, madame.
Shelby : Madame Bates.
Ils partent. Ils sont soulagés.
Le lendemain, Norman mange à sa table mais il n’a pas l’air bien. Il voit alors du sang sur sa chaussure. Il part en courant et vomit dans une poubelle.
Richard : Il est nouveau, n'est-ce pas ? Il n'est pas encore habitué à la bouffe.
Fille : Assure-toi d'avoir fini. N'essaie pas de couper court juste parce que c'est embarrassant.
Norman : Je crois avoir fini.
Fille (en lui donnant un bonbon) : Menthe. Ça calmera ton estomac.
Norman : Merci.
Fille : Je suis un peu une experte en vomissement J'ai une fibrose kystique donc j'ai été sous médication toute ma vie. Certains vous donnent d'hideux effets secondaires, vomir étant l'un des plus plaisant. As-tu une sorte de maladie chronique ?
Norman : Non.
Fille : Je suis Emma... Decody.
Norman : Nor... Norman Bates.
Emma : Ouais, je pense qu'on a cours de langue ensemble. Bien, je voulais juste m'assurer que tu allais bien. Tu vas... bien ?
Norman : Je vais bien.
Emma s’en va et Norman sourit.
En ville, Norma marche et voit alors une affiche sur une rocade. Plus tard, au motel, Norman et Norma portent le corps de Summers.
Norma : Mon Dieu, j'espère qu'il rentre dans le coffre.
Ils le mettent dans le coffre plutôt difficilement.
Norman : Est-ce que tu vas bien ?
Norma : Je vais bien. Faisons ça.
Ils prennent une barque et rame au milieu de l’eau.
Norma : Je crains.
Norman : Maman, il t'a attaquée.
Norma : Je ne parle même pas de lui. J'ai découvert aujourd'hui que la ville construit une nouvelle bretelle pour la contourner. Ce sera la nouvelle route principale. J'ai acheté un motel dont personne ne connaitra l’existence.
Norman : Pourquoi l'agent immobilier ne te l'a pas dit ?
Norma : Parce que, Norman, les gens craignent. Je vais te dire, tout ceux que j'ai connu craignaient. Excepté toi. Mon Dieu, tu es trop bien pour moi. Je suis la pire mère au monde.
Norman : Maman...
Norma : Regarde ce que nous faisons, Norman. Tu mérites tellement mieux. Tu sais, quand tu es né, c'était comme si Dieu m'avait donné une seconde chance. Et tout ce que je voulais était que la vie soit magnifique pour toi et regarde ça. Regarde ce que ta vie a été. Je veux dire, quel bien je t'apporte ?
Norman : Maman, tu es tout... tout pour moi. Et je ne veux même pas vivre dans un monde sans toi. Tu es ma famille. Ma famille tout entière, ma vie toute entière, moi tout entier. Tu l'as toujours été. C'est comme s'il y avait un fil entre nos cœurs.
Norma : Chéri, c'est-- c'est tiré de Jane Eyre.
Norman : Ouais.
Norma : Orson Welles le dit aussi... Joan Fontaine.
Norman : C'est ça. Mais tu vois ce que je veux dire; C'est toi et moi. Ca a toujours été toi et moi. On s'appartient.
Norma : Je t'aime, Norman. Tu es la meilleure chose qu'il me soit jamais arrivée.
Norman : Je t'aime aussi, maman.
Norma : Je pense que c'est assez profond.
Norma et Norman jettent le corps au fond. Plus tard, Norma fait enlever le panneau de l’hôtel pour en mettre un autre. Elle monte ensuite voir Norman qui regardait le carnet trouvé dans la chambre et qui contient des dessins érotiques.
Norma : Viens ici ! J'ai une surprise pour toi. OK, regarde ! Je l'ai allumé. Je l'ai fait bleu. C'est ta couleur préférée.
Norman : C'est cool, maman.
Norma : Oui. C'est à nous Norman. C'est vraiment à nous. Et tu sais quoi ? Tu connais cette nouvelle route Ils ne vont pas le construire.
Norman : Quand est-ce que c'est arrivé ?
Norma : Ce n'est pas arrivé, pas encore. J'y penserai.
Norman : Je suis sur que tu le feras.
Norma : L'important est que nous soyons ensemble. Tant que nous sommes ensemble, rien de mal ne peut vraiment arriver. N'est-ce pas, Norman ?
Norman : Oui maman.